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Girafe en tissu indigo

12,00 €
En Stock

  • Réf. : FN540923
  • Origine : Artisanat du Yunnan
  • Époque : Moderne
  • Matière : Batik, Coton
  • Couleur : Bleu

Description

Girafe en coton teint à l'indigo naturel, par des femmes de l’ethnie Bai pratiquant le batik "zharan" dans un village de la région de Dali.

En 1414, l’empereur chinois Yong Le (1359-1424) reçoit du sultan du Bengale le cadeau d’une girafe qu’il aurait lui-même reçue lors de son accession au trône de la part d’un souverain musulman d’Afrique noire. En 1415, une seconde girafe arrive à Pékin en provenance de l’actuel Kenya, puis une troisième d’Aden en 1419, une quatrième de la Mecque en 1433, enfin une cinquième du Bengale en 1438. Ce sont là des tributs apportés à l’empereur chinois en échange des somptueux cadeaux qu’il a offerts via l’amiral Zheng He, lors de son expédition maritime qui le conduisit jusqu’à la côte est africaine. Pour l’anecdote, ce dernier était musulman. Mais cette précision a son importance car elle témoigne de l’intensité des échanges entre la Chine et le monde extérieur, et notamment les pays musulmans, ainsi que de la tolérance de la Chine pour les religions étrangères sur son territoire.


Dans le même temps, les expéditions de Zheng He repoussent toujours plus loin les frontières du monde connu. Or, l’une des raisons de la découverte de l’Afrique par les Chinois serait justement cette recherche des animaux rares, et en premier lieu de la girafe. En effet, lorsque la première girafe arrive à Pékin en 1414, l’émotion qu’elle déclenche est considérable : elle serait un kilin, animal unicorne légendaire jugé de bon augure. Or, la girafe se nomme girin en somali. Les Chinois adoptent ce mot sous le terme de qilin (ou kilin), établissant un lien direct entre la girin africaine et le kilin fabuleux chinois. C’est à travers l’apparition en rêve d’un kilin que la mère de Confucius a connu la naissance prochaine de ce dernier. La girafe de Pékin est alors vénérée, les officiels se prosternent devant elle, des poèmes et des peintures sont réalisés en son honneur.


La technique traditionnelle du batik zharan mise en œuvre par les Bai diffère de celle des Miao, attachés à la technique du batik à la cire. Dans la technique du zharan, l’ouvrage est réalisé au moyen de torsions, de nouages, de pincements et même de points de coutures très serrés sur le tissu pour réserver le motif désiré, souvent des fleurs ou des papillons. L’ensemble du processus passe par 16 étapes manuelles, qui peuvent être reproduites 20 fois pour obtenir la teinte désirée à base de feuilles d’indigotier.

Chaque produit étant fait à la main à l’aide de couleurs naturelles et séché en plein air, est dépendant des conditions atmosphériques, ce qui le rend unique et illumine une vie de nouvelles émotions.

découvrir : batik et culture de la minorité bai

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