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Maître Zhu, fabricant de lusheng
On a peine à croire que cette culture multimillénaire qui fait la fierté des Chinois, qu’elle soit Han, Miao ou propre à n’importe quelle autre des fameuses 56 minorités qui peuplent le pays, en soit réduite le plus souvent à son exploitation touristique à échelle industrielle à grand renfort de marketing, loin de son passé artisanal encré dans les traditions ancestrales qui se transmettaient de génération en génération, de mains en mains.
Parcourant la micro région autonome Miao et Dong du Qiandongnan au sud-est de Kaili et du Guizhou à la recherche des origines, on est stupéfait de découvrir combien se font rares les derniers représentants de ces arts en voie de disparition pour faire place à la vaste opération de récupération qui les submerge sans espoir.
Le village de Paika est signalé dans certains guides touristique comme étant un des derniers, sinon le dernier des centres de fabrication artisanal de Lusheng, ces orgues portatifs en bambou chères aux Miao. Peu de chance en fait de rencontrer des touristes dans ce village accroché un peu à l’écart sur les bords de la grand-route. Ne faisant pas partie des circuits organisés, Paika est largement délaissé. Sur la place du village une pancarte signale l’existence d’une sorte de confrérie de fabricants de Lushengs traditionnels, mais la porte reste close. Vaguant au hasard des ruelles nous sommes attirés par un amoncellement de bambous travaillés posés sur un balcon. Répondant à notre appel, un bonhomme entre deux âges à l’allure avenante et sympathique nous invite à entrer dans son atelier. Celui-ci, ne dépassant pas une douzaine de mètres carrés est encombré de Lushengs plus ou moins achevés et entassés contre le mur. Un doux désordre règne dans la pièce, le plancher jonché de débris divers. Un poêle, pas inutile par les frimeurs de ce mois de février, diffuse une chaleur réconfortante. Assis sur un tabouret, le vieux Zhu nous détaille les arcanes de son art. Loin des artifices vendus dans les boutiques de souvenirs, ses instruments sont réalisés à la commande selon les exigences spécifiques des musiciens experts des diverses communautés Miao de la région. En face de Zhu, sa belle-fille et apprentie, s’affaire à la confection de pièces minutieuses en bambou, sur un tronc d’arbre tronqué et posé verticalement sur le sol, faisant office d’établi.
Survient un groupe de trois compères venus chercher un Lusheng commandé et peaufiné avec une merveilleuse minutie. L’un d’eux s’en empare avec gourmandise et nous délecte d’un récital improvisé, sans que la jeune femme n’interrompe son travail d’orfèvre, car le travail ne manque pas. Ces objets fabriqués avec passion sont un tel trésor de savoir manuel accumulé et transmis de génération en génération que nous ne résistons pas à l’envie d’en commander un pour le simple plaisir de pouvoir le contempler en nous souvenant plus tard de cette rencontre que nous voudrions éterniser. Mais il nous faudra patienter six mois pour recevoir le nôtre, soit que les ancêtres musiciens du pays Miao ne se montrent finalement pas si rares, soit que le vieux Zhu ne daigne accorder les faveurs de son art qu’avec parcimonie aux plus persévérants.
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