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Préservation de l'art du batik dans les villages Miao du Guizhou

434 Liked Posted on: March 7th 2019

L’art du batik des Miao du Guizhou et du Yunnan est un artisanat traditionnel pratiqué depuis plus de mille ans et qui se transmet de génération en génération, dès le plus jeune âge. A l’aide d’une sorte de couteau à cire spécial, appelé tonglayue (« outil en laiton en forme de demi-lune »), les femmes Miao appliquent la cire d’abeille fondue et chauffée de 60 à 70 degrés recueillie dans la coupelle de l’outil pour dessiner les motifs de décors souhaités sur un tissu blanc, puis celui-ci est trempé à plusieurs reprises dans la teinture à l’indigo et séché au soleil. Après dissolution de la cire dans l’eau bouillante et séchage naturel, apparaissent les décors.

Bain d'indigo  fabrication du batik Miao

Sans aucune règle ni compas, sans esquisse préalable, les femmes Miao, à l’aide du seul concept de leur imagination, tracent directement sur le tissu de coton ou de lin des lignes et courbes si parfaitement symétriques que si on repliait l’étoffe les deux parties du dessin se superposeraient très exactement. Le dessin à la cire terminé et la teinture achevée, après l’immersion dans la grande cuve cylindrique et bouillante faisant fondre la cire, surgissent les motifs de fleurs, d’oiseaux, d’insectes ou de poissons aussi merveilleusement vifs et réalistes qu’ils en paraissent vivants.

Femme Miao dessinant un motif de batik à la cire  Traçage à la cire

L’ambitieuse mission de LA MAISON D'ECHO est de contribuer au développement durable de l'artisanat traditionnel des minorités ethniques du Yunnan et du Guizhou, en espérant ainsi que les populations locales n'abandonneront pas les précieuses traditions culturelles et leurs merveilleux arts et métiers multi-millénaires auxquels s’identifie leur nation et que les enfants Miao continueront à s’initier à l’art du batik.

Faire en sorte que les jeunes femmes Miao n’aient plus besoin de quitter leurs villages, leurs enfants et leurs familles pour aller gagner leur vie durement dans les grandes villes lointaines de la côte est. Faire en sorte qu’elles puissent au contraire rester dans leur village natal pour continuer à pratiquer l’art traditionnel qu’elles aiment, tirant leur fierté de leur travail et valorisant leur créativité ; nous espérons que nos efforts les aideront à être plus respectueuses de leur propre culture et à préserver le fabuleux héritage qui a traversé des siècles d’histoire.

Femme Miao fabriquant des batiks

Posted in: Artisans Miao et des minorités, Minorités ethniques chinoises

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