Salle à Manger
L'art de la table, un endroit privilégié de croisements culturels
la culture chinoise, impériale ou des minorités ethniques, et la culture française se retrouvent particulièrement dans un art culinaire partie intrinsèque de leurs patrimoines respectifs. Quel meilleur endroit que les arts de la table pour les associer dans un art de vivre rassemblant ce qu'elles ont de meilleur?
L'élégance du céladon s'accorde avec une table traditionnelle
Les porcelaines en céladon ont été admirées et appréciées des Français dès le XVIIème siècle, pour la finesse de leur ligne, la simplicité et l’élégance de leur teinte vert-jade pastel. Ces qualités déjà honorées par nos ancêtres font des Céladon des compagnons de table assortis aussi bien à un service classique qu’à un ameublement plus moderne.
Le subtil dessin aux lignes discrètes du service Paon du Yunnan de La maison d’Echo, en rappelant le plumage de l’animal fétiche de la province, le rapproche aussi de l’inspiration ethnique de l’artisanat de quelques-unes des vingt-six minorités présentes dans la « région au sud des nuages », que l’on peut retrouver sur leurs broderies ou batiks (ici, nappe en batik Bai de la région de Dali), déclinées en linge de table ou éléments de décoration qui ne manqueront pas de susciter l’intérêt de vos convives.
Traditions dans une cuisine salle-à-manger
Une cuisine peut se transformer en pièce à vivre, conviviale, où partager recettes, conversations et repas dans un cadre chaleureux. La cuisine est un espace de vie où l'on aime à perpétuer les traditions.
Cette table ancienne en orme, intemporelle, nous rappelle ces meubles de fermes à l'allure ristique cachant habilement leur raffinement et leur solidité, indispensable à l'usage qui leur est réservé. Sa constitution en deux demi-lunes permet d'optimiser le rangement dans une cuisine de dimensions plu sréduites.
Le meuble cabinet-autel, excptionnel et d'une grande rareté, originaire des régions extrêmes occidentales de la Chine, le Gansu, de tradition boudhiste, peut voir son usage initial d'autel domestique asticueusement détourné en vaisselier qui n'est pas sans évoquer les buffets bretons. Ses étagères extrêment pratiques accueillent les bols et tasses à café en céladon du petit déjeuner et ses nombreux tiroirs cachent ustensiles et ingrédients de cuisine avec bonheur. Les sets de table en batik et indigo faits-mains par des femmes Bai protègent la patine de la table des taches inoportunes de thé et café.
Seul élémet de luxe, la théière en argent, entièrement modelée à la main par des orfèvres de la région de Dali, ne déparre pas, posée sur un plateau de bambou à la rusticité trompeuse et réalisé avec art par des handicapés de l'ethnie Hani dans la région du Xishaungbana, à l'extême sud du Yunnan, proche du Laos.
Le vase en bois posé sur la table, conçu et réalisé par un artisan de la minorité Bai du Yunnan, province du sud de la Chine, accueille un bouquet de fleur séchées.
Matières et couleurs reflètent leur origine, terre, eau et végétaux
Si le bleu indigo est la couleur par excellence du batik constituant le tissu de base des costumes traditionnels dont sont encore revêtues les femmes Miao, Bai ou Hani, décorés de leurs merveilleuses broderies, c’est aussi une teinte méditerranéenne qui ne manquera pas de composer une ambiance provençale au goût exotique.
Une tenture suspendue sur un bambou devant la quelle est posée sur une table à thé un vase en bois brut de cyprès travaillé par un artiste Bai complète une décoration de broderies Bai anciennes au point de croix, dont la finesse d’exécution a du mal à rendre compte de la difficulté de cet art caractéristique des femmes de cette minorité ethnique.